Bien avancés… Eh oui, nous voilà bien avancés

Bien avancés…

Eh oui, nous voilà bien avancés malgré trois séances d’essais et une heure de qualification. Il est toujours bien difficile de savoir qui a la main dans ce peloton. Bien sûr, une première hiérarchie s’est dessinée et elle ressemble beaucoup à celle que nous avions imaginé après les séances de travail espagnoles. Il y a un quatuor majeur avec Ferrari, Mercedes, McLaren et Red Bull (dans l’ordre alphabétique). Un peu derrière il y a les Force India, une Renault, les Williams (dans le désordre là aussi). Doit-on regarder la place de Kubica comme une (bonne) surprise ou celle des pilotes Force India comme une suite à la saison dernière ?

Tous les pilotes ont été surpris et handicapés, d’une façon ou d’une autre, par l’extrême chaleur qui règne ici (32 à 34° et plus de 50° sur la piste) et qui sera sans doute supérieure pour la course. Aucun pilote n’est capable de dire combien de tours vont résister les gommes soft d’autant qu’ils partiront tous avec une charge de carburant de l’ordre de 160 kilos.

A ce sujet, Michael Schumacher affirme que le premier virage risque (c’est le cas de le dire) d’être intéressant.

Ce que savent les pilotes, c’est que lorsque les softs – qui sont assez capricieux dans le rendu de la performance – perdent vie, ils font perdre des secondes par paquets lorsqu’ils se dégradent. La chute de performance est alors radicale. C’est peut-être ce qui les forcera à faire trois relais. Le premier avec les tendres (pour ceux de la Q3), le deuxième avec les durs et le dernier en soft (et une voiture plus légère) pour essayer de rattraper le temps perdu en route. Mais tout le monde sera dans le même cas.

Nico Rosberg explique les écarts importants entre les différents chronos (parfois pour le même pilote) par la difficulté de ne pas faire au moins une faute sur une tour aussi long, mais aussi par l’impossibilité de déterminer à partir de quel moment, il convient de solliciter les pneus avant d’attaquer un tour vite.

Ça ressemble donc à la bouteille à l’encre.

Michael Schumacher semble plutôt satisfait et s’attend à une course hautement stratégique mais qui n’aura rien d’une épreuve d’attente et d’endurance.

Quelqu’un lui a demandé s’il ne s’attendait pas à mieux pour cette qualification et l’Allemand s’est souvenu qu’il avait comparé son retour à son arrivée en F1 en 1991.

« Et pour ma première course, je me suis qualifié 7^e , alors !… » Sous entendu, si la suite est du même tonneau, c’est prometteur.