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formule 1 formule1 et encore de la formule 1
2 septembre 2006

Piquet est venu relativement tard au sport

pipiquet

Piquet est venu relativement tard au sport automobile. Surtout si on le compare aux champions actuels, qui ont quasiment appris a conduire avant de savoir marcher. Fils d’un ministre brésilien, c’est au tennis que le jeune Nelson Soutomayor semble destiné. Envoyé dans une académie de tennis aux ةtats Unis, Piquet assiste par hasard a une compétition automobile. C’est le déclic. Fini le tennis, il rentre au Brésil pour se lancer dans la compétition automobile, contre l’avis de son paternel. Pour ne pas que son père ne s’en aperçoive, il prend alors le nom de sa mère : "Piquet". Ses premières armes se feront même sous le pseudo de "Piket". A partir de là, le parcours est éclair. Les divers championnats Sud Américains, puis le grand saut vers l’Angleterre. F.Ford, puis Formule 3. Il écrase le championnat 78. La première opportunité de piloter une F1 se présente cette même année avec une Ensign privée en Allemagne. Rebelote avec une Mclaren avant que Bernie Ecclestone ne le choisisse pour épauler Lauda sur la Brabham Alfa.

En 79, pour sa première saison complète, le jeune Piquet démontre sa pointe de vitesse en titillant régulièrement son prestigieux coéquipier. Beau joueur, l’ordinateur autrichien abreuve Piquet de précieux conseils et lui apprend les ficelles du métier. Piquet dira plus tard : "J’ai eu deux vrais amis en F1 : Lauda a mes débuts, et Alesi a la fin" Quand a la fin de l’année 79, Lauda quitte la F1, le jeune Piquet se retrouve leader de l’une des plus grosses équipes de l’époque... après seulement 1 an de F1.

1980 est le temps des premières victoires (Long Beach) et de la première grosse désillusion. L’échec au championnat face au robuste Alan Jones. Piquet prendra sa revanche l’année suivante en profitant de la guerre Jones/Reutemann chez Williams. Piquet manque de tout perdre lors du final à Las Vegas. Au bord de l’évanouissement, il arrache de justesse les points nécessaires pour coiffer Reutemann. 1982 est une année de mise au point pour le moteur BMW auquel Piquet offre sa première victoire à Montréal.

Travail qui se concrétisera en 83 par son deuxième titre mondial. Piquet devient le premier pilote "turbo" champion du monde, au nez et a la barbe de Prost et des précurseurs de Renault. Un titre entaché par la probable non conformité de l’essence utilisé par BMW en fin de saison. L’écurie Brabham et son pilote sombrent alors doucement dans une douce torpeur. McLaren et Ferrari s’arrachent Piquet à prix d’or, mais ce dernier préfère le doux confort familial de Brabham. Le lent déclin de 84 et 85 incite Piquet à revoir sa position.

Il signe chez Williams, écurie dans laquelle le nouveau moteur Honda semble démontrer d’étonnantes dispositions. Premier GP et première victoire chez lui, à Rio en 86. Le dilettante Piquet s’attend alors à une saison facile. C’est sans compter sur la révélation Mansell. Décevant chez Lotus et chez Williams avec Rosberg, Mansell est transfiguré par son premier succès fin 85 à Brands Hatch. Il prend rapidement l’ascendant sur Piquet. A mi saison, Piquet réagit. Il livre alors les plus belles courses de sa carrière, comme à Budapest ou il sort vainqueur d’ un duel d’anthologie avec Senna. Au championnat, Piquet et Mansell abordent au sprint la dernière ligne droite, mais c’est Prost qui décroche la timbale à l’issue d’un final rocambolesque à Adélaïde.

En 87, la Williams se détache de ses concurrentes. Le titre ne peut échapper à Mansell ou Piquet. Imola marque un tournant dans la carrière de Piquet. Un bris de suspension l’envoie dans le mur de Tumburello. Sévèrement commotionné, il perd une partie de ses facultés de pilote. Devenu incapable de concurrencer Mansell en vitesse pure, il utilise des armes différentes, à la manière d’un Lauda. Il développe une grande complicité avec son ingénieur Franck Dernie. Réglages différents, choix de pneus différents, stratégie décalée, il tente de prendre Mansell à revers... Et ça marche ! Il conquiert son troisième titre mondial et quitte Williams non sans avoir pris soin de balancer quelques vacheries à Mansell et d’emporter sous son bras le moteur Honda.
Mais lors des deux années suivantes, Piquet ne fait rien pour empêcher la lente descente aux enfers de Lotus, sa nouvelle écurie. Et d’imposer Dernie à la direction technique en lieu et place de Ducarouge n’y changera rien. Ducarouge ne jurait que par Senna. Le fier Piquet ne le supportait pas. A Rio, pour l’ouverture de la saison 88, Piquet étrenne son titre a domicile. Dans la ligne droite des tribunes, il est inexorablement débordé par la McLaren de Senna. Les Cariocas assistent incrédules à la prise de pouvoir du Pauliste. Une page de la F1 se tourne.
On le dit fini, bon pour la retraite. Briatore qui vient de prendre la direction de Benetton a besoin d’un pilote d’expérience pour développer l’écurie. Il pense a Piquet. Le salaire de star de Piquet le rebute. Surtout pour un pilote à la motivation parfois défaillante. Il lui propose un deal. Un fixe modeste et 500 000$ par point marqué. Piquet accepte et marque une quarantaine de points ! Faites le calcul... 2 victoires viennent embellir cette saison 1990. L’une grand guignolesque à Suzuka, l’autre somptueuse à Adélaïde. Il repart pour 91 avec de solides ambitions pour le championnat. Mais les signes avant coureurs d’une nouvelle démotivation apparaissent. Piquet négocie à nouveau un gros salaire. Et pour remplacer Nannini qui avait su si bien l’aiguillonner, Piquet impose son copain d’enfance Roberto Moreno, un pilote assez moyen, incapable de l’inquiéter. Et le scénario de la période Lotus se reproduit. Piquet s’endort, sombre dans la facilité, malgré une ultime victoire à Montréal. La Benetton n’est pas performante, les Pirelli très moyens, alors Piquet baisse les bras.

Il dispute son 199e Gp à Spa et termine sur le podium tandis que Moreno réalise le meilleur tour en course. La prestation d’ensemble des Brésiliens de Benetton est très bonne, mais ce jour la, Briatore n’a d’yeux que pour un jeune Allemand qui fait sensation chez Jordan. C’est Michael Schumacher. Dans les jours qui suivent, Briatore débarque le pale Moreno et le remplace par Schumacher. Fureur de Piquet qui tente de prendre la défense de son ami d’enfance. Le GP suivant a lieu à Monza. Les jours précédant la course sont incertains. Piquet menace de quitter l’écurie. Ce à quoi Briatore répond qu’il est tout simplement viré. Piquet viré la veille de son 200e GP ! En coulisses, on s’agite et Ecclestone intervient en faveur de son ancien pilote. In extremis, Piquet est réintégré. A Monza, Schumacher dispute son 2e GP et Piquet son 200e. Le team Benetton organise une grande fête dans le paddock pour célébrer l’événement. Même Senna et Mansell sont conviés. Mais le cœur n’y est pas. Sur la piste, Piquet parvient avec peine à suivre le rythme du jeune Allemand. A la presse, Briatore parle volontiers de "ces jeunes pilotes qui vont vite et ne coûtent pas un rond et de ces autres pilotes grassement payés et qui ne justifient pas leur salaire" Il ne donne pas de noms, mais le message est clair... Piquet pousse jusqu’à la fin de saison et à son 204e GP. Des contacts avec Ferrari et avec Ligier n’aboutiront pas. En consultant le palmarès 92 de ces écuries, ce n’est pas un mal.

Piquet quitte donc la F1 pour un nouveau défi :Indianapolis. Il se blesse grièvement aux cours des derniers essais. Quelques jours plus tôt, il avait reçu une proposition de Benetton pour remplacer Martin Brundle, auteur d’un très mauvais début de saison. La convalescence sera longue mais n’empêchera pas Piquet de mener à bien son défi. Il prend le départ des 500 Miles 1993. Sans grand succès. Autre défi, Le Mans, au volant de la vieillissante Mclaren GT du team Rafanelli. Avec Cecotto et Sullivan, puis Lehto et Soper.

Piquet n’est pas à un come back près. Il vient de lancer son écurie de F3 visant a faire courir son jeune fils Nelsinho. Le second volant sera tenu par.... lui même !

STATISTIQUES DE GRANDS PRIX

 

Nb de GP

Ecurie

Points

Poles

records/tour

victoires

classement

1978 

5

Ensign/McLaren
Brabham

1979 

15

Brabham

3

1

15

1980 

14

Brabham

54

2

1

3

2

1981 

15

Brabham

50

4

1

3

1er

1982 

14

Brabham

20

1

2

1

11

1983 

15

Brabham

59

1

4

3

1er

1984 

16

Brabham

29

9

3

2

5

1985 

16

Brabham

21

1

1

8

1986 

16

Williams

69

2

7

4

3

1987 

15

Williams

73

4

4

3

1er

1988 

16

Lotus

22

6

1989 

15

Lotus

12

8

1990 

16

Benetton

43

2

3

1991 

16

Benetton

26,5

1

6

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