Ferrari fulmine La Scudéria Ferrari voit rouge

Ferrari fulmine

La Scudéria Ferrari voit rouge depuis le Grand Prix d'Europe. Selon l'équipe de Maranello, tout espoir de signer un bon résultat à Valence a été anéanti par une mauvaise gestion de la part des commissaires.

"La course a été ruinée par la Voiture de Sécurité et tout ce qui s'est ensuivi", déclarait Fernando Alonso, qui ne cachait pas sa frustration dans le paddock de Valence. "Je suis surtout déçu pour les milliers de spectateurs qui étaient ici aujourd'hui et qui ont vu à quel point la situation a été mal gérée."

"Lorsque la Voiture de Sécurité est apparue, j'étais troisième à un mètre de Hamilton : au drapeau à damiers, il était toujours deuxième et j'étais neuvième malgré des stratégies identiques. On lui a donné une pénalité à un moment où elle n'aurait aucune conséquence sur son classement. À partir de ce moment, ma course était compromise", expliquait l'Espagnol, finalement huitième après un reclassement.

Lewis Hamilton a dépassé la Voiture de Sécurité alors que celle-ci rejoignait la piste. Les commissaires ont pénalisé le pilote McLaren par un passage obligatoire par la Voie des Stands. Mais cette décision tardive a été bénéfique pour Hamilton : son avance était alors assez grande pour lui permettre de revenir en piste sans perdre sa deuxième place.

"Nous étions troisième et quatrième, et au lieu d'un beau résultat, tout le monde a vu comment ça s'est terminé", observait Felipe Massa, 11e. "La différence entre nous et Hamilton, c'est qu'il a commis une infraction, pas nous, mais sa pénalité n'a eu aucun effet sur son résultat. Je crois que des erreurs ont été commises dans la gestion de cette situation."

"Le résultat de ce Grand Prix nous laisse un goût très amer", ajoutait le patron de Ferrari, Stefano Domenicali. "La Voiture de Sécurité est arrivée au pire moment puisque nos deux voitures venaient tout juste de passer devant l'entrée de la voie des stands. Ils ont donc été forcés de faire un tour complet derrière la Voiture de Sécurité, ce qui a définitivement compromis notre course."

"Nous avions tout ce qui était nécessaire pour signer un bon résultat et on se retrouve avec une poignée de points", déplorait-il.

Domenicali souhaite voir une révision du processus : "Je crois que de tels incidents lors de la neutralisation d'une course soulèvent des questions sur la façon dont ces situations doivent être menées, et aussi sur les pénalités qui en découlent. Il faut s'assurer que notre sport demeure crédible aux yeux des gens qui y sont impliqués et aussi aux yeux des gens qui nous regardent, que ce soit au circuit ou devant leurs écrans de télé."

Hamilton a un autre point de vue : "Je suis passé par les stands et je suis revenu en piste à la deuxième place. Je ne vois pas en quoi c'est injuste. C'est la course, ce sont les règlements, on doit tous les accepter."