Jour de sacre pour Vettel, cauchemar pour Alonso

Jour de sacre pour Vettel, cauchemar pour Alonso

Sebastian Vettel est devenu le plus jeune champion du monde de l'histoire en remportant au nez et à la barbe de tous ses rivaux le GP d'Abou Dhabi. Septième et huitième, Alonso et Webber ont totalement craqué.

La saison 2010 a vécu un incroyable dénouement ce dimanche à Abou Dhabi et a livré son verdict : Vettel est champion du monde. La course a connu pas mal de retournements de situation et quelques désillusions. La principale concerne évidemment Fernando Alonso. Leader au classement, l'Espagnol était le favori légitime pour être sacré avant ce dernier GP. Mais Ferrari estimait certainement que l'adversaire le plus dangereux s'appelait Mark Webber. Alors quand l'Australien s'est arrêté dès le 12e tour pour changer de pneus, il l'a imité. Très mauvaise stratégie pour Ferrari car en ressortant des stands, Alonso s'est retrouvé, certes devant Webber, mais englué dans le peloton de la course dont il n'arriva jamais à sortir. Les deux pilotes ont terminé roue dans roue mais aux septième et huitième positions.

Un scénario idéal pour Vettel. Troisième au départ de ce GP, l'Allemand devait, pour être sacré, l'emporter et miser sur une contre-performance d'Alonso, qui ne devait pas finir mieux que 5e. La course s'est donc déroulée comme dans un rêve pour le pilote Red Bull qui a profité de sa pole position pour donner de l'air rapidement. Il fut juste relayé en tête par un Jenson Button, totalement retrouvé. Grâce à sa troisième place au final, ainsi qu'à la seconde de Lewis Hamilton qui n'a rien pu faire pour réduire l'écart avec Vettel sur la fin, McLaren termine deuxième au classement des constructeurs.

Si Alonso n'a pas pu faire mieux que 7e, c'est qu'il a buté une très grande partie de la course sur Vitaly Petrov. Le Russe, qui a changé de pneus très rapidement aussi, a tourné dans le même rythme que l'Espagnol qui n'a pas réussi à le dépasser. Alonso lui a d'ailleurs vivement reproché, après l'arrivée, de ne pas l'avoir laissé passer. Petrov complète la très belle performance de Renault puisque Robert Kubica, malheureux samedi en qualif', s'est parfaitement rattrapé en terminant 5e.

La course a été spectaculaire dès le premier tour avec le tête à queue de Michael Schumacher que n'a pu éviter Tonio Liuzzi. Crash et abandon pour les deux hommes qui, en vacances avant tout le monde, connaissait une fin de saison en eau de boudin. Au bout de ces 19 GP, Vettel devance au classement Alonso de quatre points. Webber est troisième, à 14 longueurs, l'Australien payant ses trop nombreuses erreurs sur les dernières courses. Hamilton échoue aux pieds du podium, à 16 points du jeune Allemand.